La colère est une émotion normale et complexe. D’une simple contrariété à la rage, elle varie d’une personne à l’autre et selon la situation, le contexte. Le stress vécu au quotidien, que ce soit à la maison, à l’école, au travail, dans la rue, etc...notre rythme de vie même peut aussi précipiter la colère chez une personne.
Il est normal de se mettre en colère de temps à autre. Cependant, si nous sommes irrités la majeure partie du temps, si nous avons tendance à nous emporter rapidement et souvent, la colère peut alors être un problème et engendrer des conséquences sur notre vie. Avec le temps, il est important d’apprendre à maîtriser notre colère au lieu de la laisser nous contrôler.
Souvent, la colère n'est qu'une réaction épidermique, disproportionnée, à une situation banale si l'on prend du recul. On entend souvent des récits de conflits qui partent de pas grand chose mais aux conséquences plus ou moins importantes. La colère peut se déclencher par une accumulation de facteurs, comme la fatigue, des frustrations ou des déconvenues survenues dans les heures précédentes. Et tout d'un coup, c'est l'explosion: la petite goutte d'eau qui fait déborder le vase. C'est cette colère là que nous allons essayer de canaliser.
1. Détectez les signes avant-coureurs
Votre cerveau vous envoi des signaux : fatigue, soupirs, mains qui tremblent, difficultés à se concentrer, ruminations, envie de ne rien faire ou au contraire de tout laisser tomber. Ou encore un mal-être, la boule au ventre, une tension interne... Les voilà les signaux ! Apprendre à les prendre en compte vous permettra de prendre conscience et être attentif à l'éventuelle ressenti de colère qui peut apparaitre à la moindre rencontre, au moindre échange, ou autre contrariété.
2. Analysez votre colère
Tout d'abord vous devez vous observer afin de comprendre comment, et pourquoi vous vous mettez en colère. Remontons le temps : que s'est-il passé avant que vous n'explosiez ? En réalisant cet exercice, vous comprendrez le mécanisme d'accumulation d'évènements distincts (ou liés), qui ont conduit à vous énerver, à ne plus gérer votre comportement ou vos dires, et vous faire perdre tout contrôle. En effet, la colère n'est souvent que la conséquence d'autres événements, que votre esprit et votre corps vont traduire en émotions.
- Contre qui êtes-vous en colère? contre vous ou quelqu'un d'autre?
- Avez-vous dit clairement ce que vous vouliez ? Vous êtes-vous exprimé avant d’exploser ?
- Avez-vous agi sans réfléchir ?
- Avez-vous du mal à accepter de ne pas tout contrôler ?
- Pourquoi cet événement précis vous met-il en colère ?
- Accusez-vous quelqu’un d’autre de quelque chose que vous faites vous-même ? ....
Il est important de chercher à l’intérieur de soi-même, quelles sont les causes de cette rage, cette colère. Afin d’éliminer les excès de colère, il faut les affronter.
Dire ce que l’on ressent permet de mettre des mots sur ses émotions et d’évacuer au fur à mesure au lieu de cumuler et d’exploser un jour.
Lorsque vous voulez vous exprimer sur ce que vous ressentez, apprenez à le faire en utilisant le « je » et non pas le "on". Faites des phrases comme « je ressens ça », « ça me fait mal quand… ». Ce type d’échange est positif et plus constructif que de critiquer ou faire des reproches qui finalement entretiennent votre colère.
3.Dans la mesure du possible, anticipez
Evitez les gens, endroits, situations qui vous mettent en colère. Bien sûr, il ne s’agit pas de s'isoler pour s’écarter de toutes les sources de stress et d’anxiété !
Néanmoins, prendre le temps de repérer et identifier dans votre vie quotidienne, des personnes, des activités, des moments de la journée, des endroits ou des situations qui vous irritent, vous pourrez ainsi vous préserver même si pour cela il faut changer des habitudes.
Comme vous le voyez, pour conclure, la colère n'a rien d'inéluctable. Avant qu'elle n'arrive et ne vous envahisse, et vous fasse dire ou faire des bêtises, vous pouvez l'éviter, car elle ne vous apportera, le plus souvent, que des ennuis. Mais pour cela, il est important d'éliminer ou d'éviter ce qui la déclenche, et sinon, d'évacuer régulièrement, avant que le vase ne se remplisse, et déborde !